Château de Montségur
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14H00 / 19H00 Visites guidées Château de Montsegur : 11H00
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Le catharisme
Dans ses sermons visant les hérétiques rhénans (1136), Eckbert, abbé de Schönau, leur reproche d’avoir « eux-mêmes assumé cette appellation de purs ». A l'inverse, le théologien Alain de Lille ironise sur l’étymologie latine du nom (catus, chat) « parce qu’ils baisent le postérieur d’un chat en qui leur apparaît Lucifer ». Ce sont les « sectateurs du chat », les « chatistes, dirons-nous », commente de nos jours avec conviction un ingénieux polémiste.
L’Eglise médiévale les traite d’ariens, de manichéens, sans pouvoir, à l’origine, définir leur doctrine. Pour les cathares, le problème crucial est celui du mal, qu’on trouve dans l’univers rempli de créatures vaines et corruptibles, et qu’ils ne peuvent imputer à Dieu. Leur foi repose sur la conviction commune que ce monde visible et tout ce qu’il renferme est l’œuvre du diable. Selon le traité de Bartholomé de Carcassonne, « il y a un autre monde formé de créatures incorruptibles et éternelles ».
L’existence des deux royaumes leur fait présumer l’existence de deux principes. Les uns, modérés, proches du monothéisme, croient en un seul Dieu, bon, tout-puissant, éternel, créateur des anges et des quatre éléments qu’il a permis à Satan, ange rebelle, d’organiser. Les autres, d’opinion radicale, croient en deux principes absolus, rivaux, le bon et le mauvais, également créateurs et éternels. Cette opposition de croyance, foncière à l’origine, détermine dans le monde cathare trois ordres distincts : modéré de Bulgarie, absolu de Dragovitza et nuancé de Slavonie.