En 1204, Raymond de Péreille fait reconstruire le castrum (village fortifié) de Montségur à la demande de l'Eglise cathare. Les vestiges de ce village, se trouvent au sommet de la montagne autour du château actuel.
Il s'agit de terrasses bâties en pierres sèches correspondant aux fondations et bases des maisons cathares. Dans les archives, plusieurs types d'habitats sont décrits.
Les plus conséquents sont les "logis". Sortes de châteaux ou maisons fortes, on en comptait apparemment deux, l'un appartement au seigneur de Montségur, Raymond de Péreille et l'autre à son gendre Pierre-Roger de Mirepoix.
Viennent ensuite les "domus" où vivaient les chevaliers faidits (chevaliers occitans en exil) et leurs familles. Ces maisons d'environ 100 m2 étaient dotées de deux ou trois niveaux.
Enfin les plus modestes personnes résidaient dans de simples "cabana". Ici un simple réduit de plein pied ne dépassant pas les 20 m2.
Ces habitats accrochés au sommet du pog, au bord du vide, étaient reliés entre eux par de petites ruelles, escaliers ou simples passages. Enfin, ateliers d'artisans, greniers, forges et citernes complétaient le dispositif. Après 1244, ce village sera intégralement rasé. Au XXe s, l'archéologie fera ressurgir du passé une partie de ces vestiges que l'on peut voir sur la face nord du site. Le musée de Montségur, présente la vidéo d'une restitution numérique d'une "domus" et d'une "cabana".
Montségur reste le seul "château cathare" où l'on peut voir les ultimes traces de maisons où vécut durant 40 années une importante communauté cathare. Si sur les autres sites ces maisons furent reconstruite sur place, a Montségur un nouveau village fut réédifié ailleurs, sur un autre emplacement (le village actuel).